Hommages & témoignages
Officiers évadés de l'Oflag IID
ou d'un autre camp où ils avaient été transférés et décorés de la Croix de Compagnon de la Libération

5 officiers prisonniers de guerre de l’Oflag IID qui se sont évadés de ce camp, ou d’un autre camp où ils avaient pu être transférés, ont été décorés ensuite de la croix de Compagnon de la Libération. Il s’agit de : 

Antonin BETBEZE né le 6 septembre 1910 à Juillan (65) décédé le 2 février 1993 à Nice (06) nommé Compagnon de la Libération par le décret du 26 septembre 1944

SON ACTION DANS LA RESISTANCE En ce 12 juin 1940, le lieutenant Antonin BETBÈZE est à la tête d’une section du 6ème tirailleurs sénégalais au combat dans le secteur de Vouzier Sainte-Mehenould. Il est fait prisonnier, et avec d’autres officiers gagnent l’Oflag II D au fond de la Poméranie. Le 11 décembre, il tente une première évasion mais un moment de doute l’y fait renoncer. Il reprend la vie monotone dans le camp de prisonniers. Le 6 août 1941, il tente une nouvelle évasion. Elle réussit mais il est repris le lendemain, alors qu’il tente de monter dans un train. Il est reconduit au camp. Avec d’autres officiers, il est transféré à l’Oflag II B en Poméranie orientale. Déjà plusieurs officiers cherchent une solution au problème posé par l’impérieuse nécessité de chercher à s’évader. Leur attention est attirée par le système de chauffage central. Il passe par des canalisations souterraines qui alimentent des baraquements situés à l’extérieur du camp. Après des semaines de travail, le travail de préparation est achevé et l’évasion est prévue le 10 août 1942. Il décide de faire équipe avec le lieutenant MORVAN, un breton. Le petit groupe de neuf officiers s’engage dans le souterrain. Certains se perdent dans le dédale des canalisations et c’est la mort dans l’âme que MORVAN et BETBÈZE sortent du souterrain et gagnent la liberté. L’allemand parlé couramment par BETBÈZE facilite le déplacement de la petite équipe qui arrive à Augsbourg le 15 août. Les deux officiers ont formé le projet de gagner les Alpes tyroliennes. Mais ils sont repérés sur la route du Fernpass et sont enfermés au Stalag de Landeck où ils cachent leur statut d’officiers. Bien décidés à s’évader une nouvelle fois, ils y parviennent et se préparent à affronter la montagne sur quatre-vingt kilomètres avec un col de 2 900 mètres à franchir. Le 21 août, ils sont surpris par les gardes-frontières et de nouveau enfermés au camp de Landeck. Le 31 une nouvelle tentative se conclue par une nouvelle arrestation à la gendarmerie de Keppel. Dans la nuit, seul BETBÈZE arrive à s’échapper. Il gagne enfin la Suisse d’où il rejoint la France et le domicile familial. Mais il ne peut rester sans rien faire. L’armée française se bat en Tunisie. Il faut la rejoindre. Il décide de passer en Espagne. Une première tentative de franchissement des Pyrénées échoue en raison du mauvais temps. La seconde se traduit par une nouvelle arrestation facilitée par la trahison du passeur. BETBÈZE cherche de nouveau un moyen pour s’échapper. Dans la nuit profitant de son transfert sur Toulouse, il trompe l’attention des Feldgendarmes et se cache durant un mois dans la ville. Il entre en contact avec une organisation et passe en Espagne où il connaît les prisons de Barbastro et Madrid. Enfin, en octobre 1943, il est embarqué à Malaga sur un paquebot des Messagerie Maritimes et débarque à Casablanca. Il s’engage au 2ème régiment de chasseur parachutiste et participe aux combats de libération de Bretagne et dans les Ardennes. En avril 1945 son unité est parachutée à Groningen. La section du lieutenant BETBÈZE détruit le poste de Westerbork et tue le général qui s’y trouve. AUTEUR DE LA FICHE : François Fouré COMMENTAIRE DE L’AUTEUR  : Sources : Philippe Lacarrière "Les volontaires de l’Aube" Editions du Félin, 1999

 

Pierre BILLOTTE né le 8 mars 1906 à Paris (75) décédé le 29 juin 1992 à Boulogne (92) nommé Compagnon de la Libération par le décret du 8 novembre 1944

 

Alain de BOISSIEU né le 5 juillet 1914 à Chartres (28) décédé le 5 avril 2006 à Clamart (92) nommé Compagnon de la Libération par le décret du 18 janvier 1946

 

Jacques BRANET né le 1 janvier 1915 à Paris (75) décédé le 4 février 1969 à Paris (75) nommé Compagnon de la Libération par le décret du 13 juillet 1945

 

René MILLET né le 15 août 1910 à Londres (GB) décédé le 9 avril 1978 à Paris (75) nommé Compagnon de la Libération par le décret du 20 janvier 1946

 

Si vous voulez connaitre la vie de chacun de ces Compagnons de la Libération, vous pouvez consulter le site internet de l’Ordre de la Libération à l’adresse suivante : http://www.ordredelaliberation.fr